A une ère où des millions de photos naissent chaque minute, le cliché "fast food" est à son apogée. Tout est vu et revu et tout a été photographié un nombre incalculable de fois.

Devenue un consommable "à gros tirage" la photo est morte de son propre succès étouffé par sa masse déferlante.

Dans sa forme artistique elle continue d'exister au travers des passionnés, ceux pour qui le cliché n'est pas un hasard mais bien une recherche, un cheminement.

De l'intérieur des terres à la côte, je recherche les lumières et les contrastes qui créent des ambiances oniriques.

Chaque photo est une fenêtre, un arrêt sur un moment unique, une brève complicité entre la nature et le photographe.

Rien n'est plus magique que contempler un lever du jour ou un coucher de soleil en forêt ou en bord de mer. Sentir le vent, entendre la mer, c'est devant ces immensités de bleu ou de vert que je suis le plus en harmonie avec ce qui m'entoure.

C'est dans cet état d'osmose avec la nature que je me rends compte que nulle photo ne peut rendre ce que mes yeux contemplent, juste une approche, une infime perception d'un moment furtif figé à tout jamais.